lundi 9 novembre 2020

Une ballade en Occitanie

 Ces derniers mois ont été bien remplis pour moi, un déménagement, une maison à finir, un atelier à rénover, une année d'enseignement dans le supérieur un peu perturbée par le covid ( je suis professeur d'étude documentaire à l'école Emile Cohl de Lyon), une semaine de vacances volée entre deux charrettes et surtout un gros projet qui m'occupe depuis mars et qui arrive à son terme : mon court métrage en stop motion! 

Voilà quelques mois que je travaille avec une nouvelle compagnie de théatre : La Fabrique des Petites Utopies, pour notre dernière collaboration Bruno Thircuir m'a appelé et m'a demandé si ça m'intéresserait de faire un court métrage en animation pour la ville de Marciac, le thème : un documentaire historique en lien avec le Jazz , il faudra faire pas mal de décor architecturaux.

J'ai un peu réflechi, l'animation pour moi c'est une petite corde sensible, un truc que j'affectionne mais je ne connais pas les biais numériques je ne sais faire qu'"à la main" ce qui veut dire un travail très conséquent en terme de temps et d'investissement. 

Lors de mon diplôme à l'ecole Emile Cohl j'avais un projet d'animation en stop motion, un tout petit truc en parallèle de mon diplôme en édition, j'avais animé quelques ateliers dans le bassin grenoblois avec Aurélien Giard aussi. En bref quelques bases mais rien de solide, mais je me dis Allez pourquoi pas ! Ce sera l'occasion de me former et voir si ça me plaît toujours autant ! 

Et me voilà embarquée pour faire 9 minutes 30 sans la musique en stop motion ! 

La stop motion c'est de l'animation photo par photo (cf wallace et gromit, fantastic mister fox, l'etrange noël de Monsieur Jack, shawn le mouton, kubo et l'armure magique... ), c'est titanesque car cela signifie fabriquer tous les éléments et faire entre 12 et 25 prises par secondes : ici 9'30 au moment de la commande soit entre 6840 et 13680 photos envisagées. 

Je me mets sur le storyboard, je prévois mon découpage, on révise le texte pour le raccourcir au maximum et on arrive à 6'30 après l'enregistrement des voix, il manque encore la musique mais on a diminué la matière animatoire à produire ! 

J'ai travaillé les décors, les personnages, lu et relu le texte pour trouver le rythme, le tempo qui régira mon film. 

J'ai choisi plusieurs lignes directrices : 

Premièrement l'esthétique : je voulais une technique rapide et que je maitrise : l'aquarelle mais pas trop fade donc avec de l'ajout partiel d'encres colorées, puis le volume, je voulais que ce film donne l'impression d'être dans un livre, garder ma patte illustrative, mes harmonies colorées et donner au lecteur d'impression d'être dans un livre en pop up, soit tout fabriquer en 3D. 

Deuxièmement : le plan séquence : je voulais un film qui passe d'un plan à l'autre sans cut, pas de noir pas de fondu, un fil narratif qui se déroule avec des transitions graphiques. 

Beaucoup de choses à imaginer, réflechir et construire donc ! 

Mais place aux photos des réalisations, ci dessous un step by step de la réalisation du premier décor : le Hearst Castle à San Siméon en Californie

La suite au prochain épisode :) 










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